Zoran SavicPosted: january 14, 2017 / Modified: january 16, 2017
Frénésie
À l’aube, Quand les ondes
Restent encore transparentes, Les nuages
S’arrondissent remplis de poussières
Nébuleuses.
Ce spectre
Aux couleurs d’un océan en clair
Porte en lui
Un poison délicieux.
Saumure
De laquelle nous vivons, En nous nous nourrissant
De l’espoir d’un passé
Pareil
A une vie radieuse.
Portant en elle
La graine éphémère
Qui nous poursuit
Du berceau à la mort
Gardant toujours
Cette splendeur majestueuse.
Je me cachai dans la nuit
Pour embrasser le silence
Piétiné par les pénombres
Remontées des profonds puits.
Abimes béantes.
Et comme les hirondelles
Dans leurs ivresses
Tu t’envoles
Dans les écumes inconnues.
Au fond de l’espace turbulent.
Nos cœurs, Gardent les couleurs
Des jardins que nos yeux
Nous réfléchissent, Devant une femme
Allaitant son enfant.
Je finirai
Dans les bras
De la nuit apaisée
Par des broderies, Dans un ciel
Où la limite
Est une exotique nature.
Au bout de ce voyage
D’amertume opaque, Nous avons le sentiment
D’être abandonnés
Dans l’espace impétueux.
Où
Seul, mon cœur, Entend le chant
Des sirènes
Surgissant de ses flots profonds.
Je partirai, Supplicier de tes humeurs.
Sous tes vents violents, Baroudant d’un pas sûr, Préservant au fond de mon âme
L’espérance de voir
Ta vrai nature.
Dans le vide
Entre la nuit et l’aurore, Je prendrai mon premier bain
De lumière aveuglante, Gardant toujours présent
Le désir de m’évader
Sur tes ilots fertiles.
Peut-être, Resterai-je là, Remplaçant la stèle de l’ile.
Dressé et immobile
Sous un soleil de plomb, Face au vent ravageur, Supportant tes vagues, Comme une peine
Subtile.
Aux
Portes de la nuit, Quand la lune
Sort de ses brumes
Cette lumière lascive.
Je resterai fidèle à l’espace
Sans croire
Que la vie nous dépasse.
Ces grands yeux
Que porte la nature, Dans lesquels
Se reflète le ciel
Caressé par le temps, Avant qui ne s’écroule
Sur le chemin
Où la mort rode, Se lève une pierre émeraude
Battant des ailes, Sortant du feu.
Conspirant
Comme une éternelle martyre.
Le jour
Quand le temps
Cesse de respirer
Nous deviendrons la poussière
Qui se perd
Dans le trou béant.
Portant
En elle les graines
D’une vie primitive.